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Dossier Sexualité

Par Alexander Nicholls et Bernard Grosjean, sexologues cliniciens et hypnothérapeutes.
Après avoir évoqué la sexualité et ses troubles de manière générale, nous poursuivons ce dossier "sexualité" par l'approfondissment des troubles les plus communément rencontrés. Si vous ou votre partenaire êtes concernés, n'hésitez pas à faire appel à un sexologue ou autre professionnel de la santé sexuelle.
Burn-out professionnel

Éjaculation précoce : la partenaire est aussi concernée!

L’éjaculation précoce ou éjaculation prématurée est un concept très subjectif. Certain(e)s considèreront une relation sexuelle de quelques minutes comme très positive tandis que d’autres seront plus focalisés sur la durée. Quoi qu’il en soit, si l’éjaculation survient plus tôt que souhaitée par l’un ou l’autre partenaire (ou les deux), elle peut provoquer une certaine frustration, voire une détresse qui ne sera pas libre de conséquence.

Selon les constats des sexologues auprès de couples dont l’homme présente une éjaculation prématurée, il apparaît que les femmes accordent en moyenne moins d’importance à la durée de la pénétration que les hommes, qu’elles sont globalement plus satisfaites des relations sexuelles que leur partenaire et, enfin, que les hommes vivent l’éjaculation prématurée de manière plus dramatique que leur partenaire. Il y a, par ailleurs, très souvent un manque de communication: les femmes ne perçoivent pas l’importance que leur partenaire attache à son éjaculation, tandis que les hommes ne ressent pas qu'elles tentent de les aider.  
 
Plusieurs cas de figure se présentent donc : bien sûr dans le cas du couple ou ni l’un ni l’autre ne considère que l’éjaculation soit trop rapide, il n’y a pas lieu de faire quoi que ce soit. En revanche si l’un des deux considère qu’il y a problème et l’autre non, il sera important de communiquer afin d’éviter frustration ou rancœur. Si les deux conviennent qu’il y a un problème, une partie déjà de la solution apparaît dans le sens où il n’y a pas déni de la souffrance de l’autre.  
 
Il importe en tous cas de traiter le problème ouvertement. Si l’homme peut vivre assez mal un problème d’éjaculation précoce, il n’est pas non plus aisé pour sa partenaire de supporter ses plaintes ou sa mauvaise humeur s’il ne s’estime pas satisfaisant. Le rôle de la partenaire est donc très important dans la prise en charge de l’éjaculation précoce, cette dernière pouvant être considérée comme un problème de couple plutôt qu’un problème individuel.

Quatre types de discours chez les partenaires:

On peut distinguer quatre types de réactions chez la femme par rapport à l’éjaculation précoce de son conjoint, que nous pouvons chacune résumer par une phrase:

1) "Ce n'est pas grave!"

En croyant se montrer compréhensive, la partenaire fait parfois pire que bien! En effet, l’homme souffrant d’éjaculation prématurée peut en déduire que sa partenaire est indifférente à sa souffrance ou à la qualité de leurs rapports sexuels. Sa frustration augmente de se sentir incompris et qu’aucune recherche de solution n’est envisagée.

2) "La prochaine fois, ça ira mieux!"

Cette phrase, qui peut également être prononcée pour rassurer, sera interprétée comme « la relation sexuelle n’est pas satisfaisante; tu as intérêt à faire mieux la prochaine fois ». 

L’homme déjà anxieux par rapport à ses « performances sexuelles » se sentira mis sous pression et comprendra qu’il est de sa responsabilité de s’améliorer, ce qui crée une angoisse supplémentaire.

3) "Va te faire soigner et reviens quand ça ira mieux!"

La femme qui tient ce type de discours part du principe que le problème dépend de l’homme uniquement, voire s’imagine qu’il est éjaculateur précoce car préoccupé par son seul plaisir. Par égoïsme, en quelque sorte… Ayant souvent une conception plutôt traditionnelle de la sexualité (« La pénétration est la base du rapport sexuel » ou « Le plaisir de la femme dépend de la durée »), elle se perçoit comme victime de l’éjaculation prématurée de son conjoint.

Il va sans dire que cette attitude ne peut qu’empirer le problème.

4) "Je comprends que c’est pour toi une souffrance : qu’allons nous faire pour régler ensemble ce problème?"

Cette quatrième réaction est une manière constructive de se positionner entre une attitude trop compréhensive – qui peut être prise pour du désintérêt – et une attitude trop revendicatrice – qui décuple l’anxiété de performance.

Communiquer et s'impliquer

Ce juste milieu nécessite à la fois une bonne communication au sein du couple et une implication de chacun dans la résolution du problème.  
 
Lorsqu’il y a une bonne communication au sein du couple, chacun parle sans tabou de son ressenti par rapport aux relations sexuelles, y compris la durée de la pénétration et sa place dans la sexualité pour l’un comme pour l’autre. Il est également important de parler des aspects positifs de la sexualité, comme les positions préférées ou les fantasmes, afin d’éviter de se focaliser sur un problème, ce qui est contre-productif.  
 
Une implication dans la mise en place d’une solution est également essentielle. Lors du rapport sexuel, la partenaire peut prendre en compte l’éjaculation rapide. Par exemple, elle peut caresser l’homme sur tout le corps afin qu’il se concentre sur d’autres zones érogènes (et développe celles-ci par la même occasion), ralentir voire interrompre les mouvements du bassin lorsqu’elle se rend compte que le partenaire est trop excité, en particulier au début de la pénétration, ou encore, changer de position. Ainsi, la position d’Andromaque, où la partenaire est au dessus et l’homme plus passif peut être proposée.  
 
Si de petits exercices ne suffisent pas, une sexothérapie peut être envisagée : celle-ci en sera d’autant plus efficace que la partenaire y est impliquée, par exemple en participant à certaines consultations ou en assistant son conjoint dans le processus de résolution. Ceci sans toutefois devenir la thérapeute de son conjoint, ce qui n’est pas non plus une solution.

Le corps de l’homme est un instrument dont il doit apprendre à se servir pour en jouer, en jouir, afin de le mettre en harmonie avec sa partenaire – si tant est que cette dernière le souhaite! La responsabilité n’incombe pas exclusivement à l’homme : le rôle de la femme est déterminant pour emmener le couple sur la voie de l'épanouissement sexuel.
Consulter un sexologue, un psychologue ou un psychanalyste peut aider à mieux se connaître et par conséquent à se sentir mieux avec soi-même, son corps, ses fantasmes et sa sexualité en général.

Pour en savoir plus sur les troubles sexuels:

Tout le dossier sexualité...
La sexualité et ses troubles
Les troubles de l'orgasme 
L'anorgasmie féminine 
L'éjaculation prématurée 
Qu'est-ce que l'éjaculation prématurée ?
La partenaire est aussi concernée !
Bibliographie
GROSJEAN, Bernard et KOBALADZE, Laurence (2014), Éjaculation prématurée, le rôle de la partenaire, TFE pour l'obtention du Certificat Universitaire en Sexologie Clinique, ULB.

Sexologues, psychologues et psychanalystes du CATP prenant en charge les hommes et les couples souffrant de troubles de l'éjaculation:

Pour une approche comportementale et/ou par hypnose par un(e) sexologue sexothérapeute:

Woluwe Saint-Lambert

Psychanalyste  
Hypnothérapeute 
Sexologue clinicien 

Woluwe Saint-Lambert

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Sex therapy (psychoanalytical approach) in English, German, Russian, Polish, Hebrew

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